...c’était synonyme d’une vie triste, lugubre, froide sans goût… C’était tout simplement inconcevable. Etre alcoolique, ce n’est déjà pas terrible vis-à-vis des autres, alors une femme alcoolique … impossible ! L'alcool s'est installé dans ma vie petit à petit, et progressivement l'avait envahie. Je n'ai rien vu arriver !
TÉMOIGNAGES
On me disait : si tu nous aimes, arrête de boire. Mais ça n'a rien à voir avec l'amour. (…) On est dirigé par l'alcool.
Mon premier verre, je me le sers seul, un après-midi, chez mes parents. Un verre rempli du whisky de mon père, qui passe mal - j’ai quinze ans - mais que je bois quand même...
Pour lui tout a commencé à 17 ans...avant la trentaine, l'alcool festif ne suffisait plus...
Lorsque je buvais, personne ne pouvait me comprendre. Mes problèmes étaient les plus lourds, personne n’avait autant de souffrance morales que moi. Mon enfance, mon passé me faisaient mal et ma vie n’était qu’un ramassis d’incompréhensions, d’insatisfactions, de solitude.
...et, à l’époque, je ne savais rien de AA, des étapes, ou même de l’alcoolisme. Et pourtant, je ressentais au plus profond de moi-même que j’en avais eu assez de l’alcool, que je devais faire quelque chose pour ce problème particulier.
J'ai arrêté de boire à 43 ans.
Ma fille avait alors 14 ans et mon fils 6 ans. Je croyais être la seule mère de famille qui buvait et qui cachait ses bouteilles. Quelle ne fut pas ma surprise d'en rencontrer d'autres autour des tables des réunions.
J’ai cherché la solution qui me permettrait de vivre comme tout le monde. J’ai pour cela effectué quatre cures.
La dernière cure a été très différente. J’ai mis en place la fréquentation régulière des réunions AA,
Si j'ai commencé tôt, vers 14 ans, c'était un verre de temps en temps, en famille et avec les copains. Sauf que j'aimais ça ! J'aimais l'ivresse que l'alcool me procurait. Ca me rendait heureux.
J’ai 48 ans, je suis divorcée, j’ai un fils de 22 ans, une fille de 24 et un petit-fils de 5 ans. C’est la naissance de ce petit-fils (choc émotionnel) qui m’a permis de prendre conscience de mon alcoolisme.
Avaler mon premier café. Et maintenant les mains qui commencent à trembler.
Regard sur la pendule : 8h15. Deuxième café. Le siroter.
8h30. Faire quelque chose. Mon lit. La vaisselle. Non, aller fumer une cigarette et regarder le paysage. Vide. Mon regard est vide, mon cœur est vide, ma tête est vide, ma vie est vide, tout est vide autour de moi.